Heureusement que j’avais choisi tôt matin celle qui
passerait ces deux prochains jours en ma compagnie car, en fin d’après-midi, désemparé,
esquinté, délabré, je n’aurais plus été apte à faire aucun tri.
Dans la liste proposée, ç’avait été ce visage chocolaté à la moue dubitative
qui s’était vite imposé : Maya, 39 ans, cartomancienne.
Intuitivement, j’avais imaginé qu’elle serait mon élément manquant du moment.
Episode 90. Samedi 10 04 2027.
« Cartomancienne, comme à l’ancienne ! », disait-elle être sa
devise, mais c’était surtout un trait d’autodérision.
Maya, psychosociologue à l’origine, travaille à HistoGram, la référence en
matière de reconstitutions historiques, plus particulièrement dans les anciens lieux
de culte. « Je suis chef du rayon Esotérisme ! », ajoute-t-elle
encore, au mitan d’une pinte de rire inimitable qui me faisait d’emblée un bien
fou. Humour et spontanéité allaient certes jalonner la journée, mais je ne
savais pas encore ce matin que Maya m’emmènerait dans une introspection, assez
radicale je dois le dire.
Cela avait commencé fort, dès notre première discussion hologrammique.
« TopoTopo’ ! » comme elle aimait à dire, " Même sans
tarots, je vois en toi comme en plein jour, mon frère. Dis-moi, dis-moi combien
ta vie n’est plus celle d’autrefois ! "
- C’est exact !, avouai-je d’autant plus volontiers que cela ne
m’engageait à rien.
« Dis-moi, dis-moi, mon frère, que tu as vécu un drame assez
récemment ! ».
- C’est exact !, répétai-je avec une pensée émue pour Cécilia dont
j’oubliais déjà le visage après deux ans seulement.
« Dis-moi, dis-moi à présent que tu as un rapport particulier avec le
passé ! »
- C’est encore exact !, ânonnai-je en me demandant où sa clairvoyance
allait donc s’arrêter.
« Dis-moi, TopoTopo’… », m’acheva-t-elle, avec ce rire large et
ronflant qui devait lui être son ordinaire, « Comme tout un chacun, ces
trois questions t’ont bluffé, dis-moi ? ». J’acquiescai, un peu
mortifié.
Eh bien, de l’avis de Maya, elles n’auraient pas dû
autant me souffler, car tout le monde, selon elle, y répond par l’affirmative. Paraît-il
que c’est une astuce de mise en condition du sujet : chacun en effet
estime avoir une vie différente aujourd’hui d’hier, une majorité a perdu un
proche ou vient de subir un revers dans les cinq dernières années et la
totalité entretient des rapports positifs ou négatifs avec son passé. Une fois
ferré de la sorte, le sujet est mûr pour se laisser aller aux
confidences ; il ne reste alors plus au devin qu’à bondir et rebondir du
symbolisme des tarots aux images mentales de l’individu.
Bien sûr, commentait Maya, ceci n’est que l’aspect folklorique de la
cartomancie.
En effet, plus tard dans la journée, cartes tirées
au hasard et sur table cette fois, elle avait aussitôt repéré l’accident de Cécilia
et de mon frère, deux années auparavant. « Mais ton problème, TopoTopo’, c’est
que tu n’as jamais eu de frère, mon frère, si j’ose dire ! », et Maya
de s’esclaffer bruyamment une fois de plus. Tout passe mieux avec le rire,
essaie-t-elle de me convaincre, mais je n’en étais plus très persuadé.
« Soit ! Supposons ! », grinçai-je, peu convaincu par une
telle assertion, « Alors, MayaMaya, dis-moi qui était donc cet amant qui
accompagnait ma femme ? ».
Maya effaça un restant de sourire et le blanc de ses yeux éclata dans son
visage sombre : « A quoi joues-tu, TopoTopo’ ? Tu es en train de
me tester ou bien tu te moques tout bonnement? ».
Car elle sous-entendait qu’il s’agissait « tout simplement » de moi.
Episode 91. Dimanche 11 04 2027. Maya n'est
vraisemblablement qu'une diseuse de mauvaise aventure, voilà tout. Mais lorsque
je tente de m'en convaincre, le coin du voile qu'elle avait agité devant moi
m'aveugle, m'étouffe, m'assourdit davantage qu’un épais chiffon de mensonges. Tant
et si mal que, le soir, je me suis couché aux côtés de mon fantôme utérin et ce
n’était même pas un hologramme. Par dix fois au moins durant la nuit, je suis
allé réveiller Lorrie pour m’épancher. Juste pour me prouver que moi-même j’existais
bel et bien et qu’elle était forcément la fille de quelqu’un. Son empathie
avait pourtant le don de m’agacer, ses « je comprends, je comprends, tu
sais ! » finissaient par m’horripiler ; comment parvenait-elle à
rester de marbre, sans réaction, sans émotion, sans un seul clignement des
cils, quand je lui ai annoncé qu’elle n’avait peut-être pas de père, pas
d’ascendance, aucune hérédité ? J’ai fini par la ranger dans son armoire en me
jurant de lui appliquer d’urgence un complément d’humanité.
Dimanche noir, en vérité.
Aussi noir que le manteau de mon Timothy Fastoche
d’opérette qui m’impose son holo’ dans mon salon. « Comment ça va, en 2031 ? »,
ai-je ironisé, les dents en pointe. Ce n’était peut-être pas le bon public pour
une aussi grotesque saute d’humeur, mais cela eut tout au moins le don de me
rasséréner. « La galéjade huile efficacement les rapports
humains ! », me rétorqua-t-il, péremptoire, en se calant dans un
fauteuil comme un vieil ami en visite.
A franchement parler, je ne le considère pas comme un ami, si l’on excepte
notre rencontre forcée par le Réseau. Sans doute a-t-il perçu le défi dans me
regard car il me répond du tac au tac : « Vous avez tort ! Je
suis sans doute aujourd’hui votre seul et meilleur ami ! ». Mes
prunelles s’agrandirent d’un cran pour le capter davantage. « Admettons
que je sois le seul, en ce dimanche 11 avril 2027, à connaitre la destinée de
votre TempoTopo’ ! », me décourageait-il sans ménagement.
- Soit !, ai-je dit, impuissant face au futur (tout comme au passé, du
reste !). Et quelle est-elle, cher ami ? Je vous écoute…
- Cher Topo’, cher Topo’, cher Topo’… A quoi cela vous servirait-il de le savoir
si vous n’êtes pas armé pour le comprendre ?
- Peu importe ! Je prends volontiers le risque, insistais-je.
- Non ! Non !… Le risque, dans ce cas, c’est moi qui le prendrais…
Mais, entretemps, parlons d’autre chose, voulez-vous ?
Voilà alors qu’il me félicite des avancées de mon travail, avec exubérance et
force compliments, si bien que j’en oublie presque qu’il m’a tendu une perche
pour finalement me la déposer hors de portée.
« Néanmoins, Monsieur Topo’… », (et était-ce une conclusion
peu positive de sa part ?), « Il m’est avis que… si je ne vous donne
pas un coup de pouce, il se pourrait que les recherches de Faceblok, Démagog+
et consorts aboutissent bien avant les vôtres ! ».
- Avant les miennes ?… Mais ils ne sont nulle part, hormis peut-être ce
Chaty ou Chatey, ce nouveau collègue de
TimeWeather !
« Ne soyez donc pas naïf, mon vieux Topo’ ! », ricana Timothy non
sans condescendance, « Dites-vous bien que si votre appli est arrivée entre
nos mains, c’est qu’elle a déjà fait le tour des développeurs de la planète ! ».
Episode 92. Lundi 12 04 2027. Pourquoi moi ? Pourquoi ce Timothy de 2031
s’acharnait-il tant à me coacher ? Qui sont en réalité Chefy Thomas-Tito ou Chatey FotoSmith, ces anagrammes
dont je finis moi-même par mélanger les noms ? Qui sont en vérité mon géant de Gog+ ou encore ce jeune homme sans
abri ? Qui sont-ils tous, ces homonymes ? Que me veulent-ils ? Quelles
sont leurs visées ? Quel est donc leur plan ?
Sans doute aurais-je dû poser toutes ces questions au premier de ma liste mais,
hier, après qu’il m’eut une fois de plus aiguillé non sans pertinence dans mes
recherches, je reconnais avoir préféré bénéficier de son aide que d’en chercher
les motivations : disons que, en le harcelant de mes réflexions, je
craignais peut-être de scier la branche sur laquelle il m’avait assis ! De
fait, reste encore à savoir pourquoi ce Timothy me privilégie au détriment de Chefy
Thomas-Tito, un développeur jeune, prometteur et de son bord qui plus est…
L’autre jour, mon vieux Steve Domino avait pourtant
tenté d’apporter nombre de réponses à mes inquiétudes, il est vrai, mais, même
si les trouver farfelues était peut-être une façon pour moi de fuir la réalité
comme il me le suggérait, franchement, attribuer à une bande de saltimbanques un
rôle d’insurrection citoyenne n’était à mon sens franchement pas crédible.
Enfin, en insinuant qu’il ne m’avait quasiment jamais connu auparavant, lui
aussi avait pesé de tout son poids (façon de parler car il est frêle comme une
vieille branche !) sur mon passé. Pour
ma part, j’étais persuadé du contraire : sa mémoire se flétrit, me rassurais-je
pour l’excuser. N’était-ce pas un comble d’amnésie pour celui qui avait
presque été mon grand-père ?
Episode 93. Mardi 13 04 2027. Une visite IRL de
Jean-Philippe, notre coordinateur TimeWeather, n’est jamais de bon augure. Cela
signifie en général qu’une simple notification via ardoise digitale, voire même
un contact par hologramme, ne suffirait pas pour circonscrire le problème.
De fait, J.P. ne semble pas être venu pour me parler du temps qu’il fait :
son niveau 5 s’affiche clairement sur son visage gras. Je ne l’achèterai pas
avec un chodkawa, je le sais, mais je le lui propose quand même. Il accepte et
ce n’est pas un bon signe : qu’allait-il me faire avaler ? m’inquiétai-je
en préparant moi-même nos boissons.
« Lorrie n’est pas là ? » me crie-t-il d’un ton badin, presque enjoué,
car celles et ceux qui me connaissent à TimeWeather considèrent généralement ma nièce
(devais-je encore l’appeler ainsi ?) comme une mascotte. « Non ! »
ai-je répondu sèchement avant de déposer les tasses entre-nous en guise de
protection, vaine, bien vu, bien entendu.
« Bref ! », poursuit-il, sa mine sanguine quelque peu ennuyée, « Nous
avons pris une grave décision à votre sujet, enfin, plus exactement, disons que
nous voudrions connaitre votre avis sur la question, Bernard ! ». Aïe !
L’intimité de mon prénom en prit un coup et le silence qui s’ensuivit n’était
sans doute pas anodin : J.P. me laissait le temps de soupeser le sens du terme
« décision », le temps pour lui de se ramasser en boule sur son
siège.
« Je vous écoute, Jean-Philippe ! … Grave ? ».
« C’est à voir ! C’est à voir !… Dites-moi, connaissez-vous le
jeune Chefy Thomas-Tito ? », Ce genre de question m’avait été posée à
plusieurs reprises depuis trois mois et, à chaque fois, cela n’avait certes rien
amené de bon. En effet, J.P ne reprit même pas son souffle pour m’annoncer crûment
que leur nouvelle recrue allait tout bonnement reprendre le développement de ma
TempoTopo’. « Nous pensons qu’il pourrait performer votre appli avec une
très grande efficacité. C’est un excellent développeur, vous savez ! Très
compétent, très motivé, très… prometteur !… Qu’en pensez-vous, Bernard ? ».
« Merci, Sophie ! », était à ce moment la seule chose que je
puisse me dire intérieurement. Simultanément, je constatais que les points de
suspension font rarement bon ménage avec le langage verbal, à fortiori quand c’est
pour annoncer une très mauvaise nouvelle. Ils ne sont là que pour gagner du
temps, ou bien pour avaler une gorgée, … ou deux, comme si J.P. était en train
de penser à ma place.
Sa conclusion tomba comme une ardoise en panne : « Je comprendrais
fort bien que vous puissiez vous sentir dépossédé, mon cher Topo ! … D’ailleurs,
nous avons prévu de vous laisser vingt-quatre heures pour réfléchir à la
question ! ».
Episode 94. Mercredi 14 04 2027.Réfléchir, c’est
ce que j’ai fait toute la nuit. A force,
j’y vois de moins en moins clair sinon le fait que je suis totalement évincé
par un jeunot, trois mois après avoir effectué mes premières expériences ;
rappelez-vous, c’était le 15 janvier, le jour où un FaceBlokoeur me demandait
si je connaissais Timothy Fastoche. Ironie du sort, c’est précisément un
Timothy Fastoche qui m’évacue de TimeWeather ! J’ai d’ailleurs deux mots à
dire au mien, ce sombre ectoplasme qui prétend vivre en 2031, celui-là même qui
d’une main me fait miroiter des avancées notoires du développement de mon appli
TempoTopo’ et de l’autre me la confisque par ce Chefy Thomas-Tito interposé !
Sophie Montana serait-elle donc de mèche ? En
est-elle, elle aussi ?
En définitive, je ne sais plus trop qui est avec qui ou qui est contre qui,
mais, de jours en jours, je commence
à admettre l’idée que Timothy Fastoche est bel et bien un groupe plutôt
qu’un individu. Mon vieux Steve Domino ne rêvait donc pas à voix haute, lui, le
vieil anarchiste devenu enfin sans dieu ni maître (quoique surtout sans compte
à rendre à quiconque) ; je conçois bien que cela doit lui plaire, un programme
foireux d’insurrection citoyenne projeté par une bande d’hurluberlus ! Par
ailleurs, qui sait si je n’en fais pas partie moi-même à mon insu ?
Il n’empêche que tout ceci ne me fait pas avancer
d’une case. Mon avenir à TimeWeather est incertain. Vais-je vers une promotion
compensatoire ? Serai-je relégué à une fonction subalterne ? Et, une fois que Chefy Thomas-Tito m’aura totalement
dépossédé de mon appli TempoTopo’, pourrais-je seulement l’utiliser avant
qu’elle ne sorte officiellement du giron de l’entreprise ?
Quelle est en réalité ma marge de manœuvre ?,
me suis-je lamenté jusqu’au terme du délai imposé. Tout ce temps, Lorrie observait
ma torture d’un œil métallique, sans âme : elle me serinait sans relâche
d’accepter mon sort, tout simplement, et d’attendre sereinement la suite des
évènements. Serait-ce une juste intuition de sa part ? Mais comment lui faire confiance depuis que
j’ai pu constater à quel point cette fille n’est même pas capable de déplorer
la perte d’un géniteur. Tout un pan culturel d’éducation semble lui faire
défaut et je m’en sens seul et unique responsable.
Pourtant, je pense de même qu’elle, à l’instar de la sentence : « Si
tu tombes dans le fleuve, laisse-toi émerger dans le sens du courant, c’est ta
seule chance d’en réchapper !».
Episode 95. Jeudi 15 04 2027. Hier soir, je n’avais
guère le courage de relater mon second entretien avec J.P. Déjà que, depuis 24
heures, chaque minute m’avait mis le cerveau à fleur de crane et que je me suis
retrouvé littéralement en transe dans les dernières minutes précédant le
rendez-vous.
Je lui ai proposé de s’asseoir, vague politesse, mais aucune boisson à siroter.
Tout s’est alors déversé d’un seul coup, mon angoisse, ma fatigue, ma peur,
jusqu’à l’indécence.
« J.P, je suis d’accord… je suis d’accord sans condition ! »,
lui ai-je aussitôt jeté comme quelqu’un qui se défenestre. A vrai dire, je me
sentais plus qu’impudique. Lorrie, impassible, se relevait à peine d’un baiser
poli sur la joue, ce qui sembla le réjouir au plus haut point.
« PARFAIT, Bernard ! », cria-t-il presque, « Nous parlons
donc le même langage ! ».
Il arborait sa satisfaction suprême tel un flash survolté. Je compris que sa
cote auprès de TimeWeather bénéficierait d’un boni équivalent.
« C’est parfait, vraiment parfait ! » ressassa-t-il, comme pour
lui-même.
« Un petit chodsky, Monsieur J.P. ? », sirupa ma gynoïde. Il ne
manqua évidemment pas de la suivre d’un regard concupiscent lorsqu’elle
traversa la pièce pour sortir côté court. « Votre nièce est une perle
stupéfiante ! Elle se rappelle même de mes préférences… », en
rajouta-t-il, d’une affabilité écoeurante.
Je me retenais de le frapper d’un bon coup de poing qui m’aurait tant soulagé
mais je me suis contenté de lui lancer une flèche : « Lorrie n’est
pas ma nièce ! ».
« Pas votre nièce ? ».
« Non. Elle n’a jamais été ma nièce ! ».
Apparemment, il a préféré marquer une toux brève et sèche que de faire un
quelconque commentaire. Non, je ne couche pas avec une adolescente, aussi gynoïde
soit-elle, mais cela m’était jouissif qu’il l’imaginât.
« Ah ! Vous savez donc, Bernard ? ».
« Je sais quoi… ?
« … Hem ! Pour votre accident, je veux dire… »
« Mon accident ? ». C’était la seconde personne à m’impliquer
dans un accident. Était-ce donc véritablement moi qui conduisait la voiture
avec Cecilia à mes côtés ?
Le gros homme se reprit sur le champ. « Bref ! Parlons compensations,
voulez-vous ? », après quoi il avala son chodsky cul sec. Je fis de
même comme dans un miroir.
« Voilà, en un mot comme en cent : vous nous avez été un excellent
développeur, Bernard, le meilleur sans doute avec qui nous avons eu la chance
de collaborer… », entama-t-il avec une emphase que j’estimais peu
sympathique. Cela sonnait le glas, en quelque sorte. Je me calai dans mon
fauteuil pour ne pas bondir lorsqu’il m’annoncerait que j’étais viré. Lorrie
lui adressa un sourire béat auquel il répondit par automatisme. Moi,
j’attendais le couperet de circonstance.
Il arriva très vite : « Mais, voyez-vous, notre brusque essor (bien
sûr, vous avez pu remarquer à quel point nous sommes devenus en quelques temps
les leaders en matière d’applications, et vous y avez contribué de premier
chef !)… ». J’opinai du menton. J’avais hâte qu’il en arrive au but.
« Notre essor, disais-je, nous a obligé à opérer une radicale
restructuration du personnel… Notre secteur de recherche et de développement a
besoin de sang neuf, d’équipes plus…et plus… et bla bla bli et bla bla
bla… ». Toutes les mesures et précautions d’usage, quoi !
« Bref, mon cher Topo », tenta-t-il en
vain de résumer, « En contrepartie, nous vous proposons donc un contrat
d’actionnariat ! … Bien sûr, vous gardez tous vos avantages et je
dirais même davantage, mais à une seule condition toutefois : vous muter
au niveau 6 ! ». En vérité, sur le moment, je ne me suis même pas demandé
ce que cela pouvait signifier.
(A défaut de parvenir à vous la livrer
en live, le texte qui précède est la transcription d’une vidéo effectuée par
Lorrie, à l’insu de J.P.) Il est maintenant près de 8 heures du matin. Il
fait frais et la brume est dense, dehors. Avant même d’étudier la proposition
qui m’est faite, et surtout de comprendre ce qu’un contrat d’actionnariat peut
revêtir, je monte à bord de n’importe quelle CapsoSat pour m’aérer l’esprit. Direction encore
inconnue !
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