Fin de l’épisode précédent : (…) Sa
conclusion tomba comme une ardoise en panne : « Je comprendrais fort
bien que vous puissiez vous sentir dépossédé, mon cher Topo ! …
D’ailleurs, nous avons prévu de vous laisser vingt-quatre heures pour réfléchir
à la question ! ».
Episode 94. Mercredi 14 04 2027.Réfléchir, c’est
ce que j’ai fait toute la nuit. A force,
j’y vois de moins en moins clair sinon le fait que je suis totalement évincé
par un jeunot, trois mois après avoir effectué mes premières expériences ;
rappelez-vous, c’était le 15 janvier, le jour où un FaceBlokoeur me demandait
si je connaissais Timothy Fastoche. Ironie du sort, c’est précisément un
Timothy Fastoche qui m’évacue de TimeWeather ! J’ai d’ailleurs deux mots à
dire au mien, ce sombre ectoplasme qui prétend vivre en 2031, celui-là même qui
d’une main me fait miroiter des avancées notoires du développement de mon appli
TempoTopo’ et de l’autre me la confisque par ce Chefy Thomas-Tito interposé !
Sophie Montana serait-elle donc de mèche ? En est-elle, elle aussi ?
En définitive, je ne sais plus trop qui est avec qui ou qui est contre qui, mais, de jours en jours, je commence à admettre l’idée que Timothy Fastoche est bel et bien un groupe plutôt qu’un individu. Mon vieux Steve Domino ne rêvait donc pas à voix haute, lui, le vieil anarchiste devenu enfin sans dieu ni maître (quoique surtout sans compte à rendre à quiconque) ; je conçois bien que cela doit lui plaire, un programme foireux d’insurrection citoyenne projeté par une bande d’hurluberlus ! Par ailleurs, qui sait si je n’en fais pas partie moi-même à mon insu ?
Il n’empêche que tout ceci ne me fait pas avancer d’une case. Mon avenir à TimeWeather est incertain. Vais-je vers une promotion compensatoire ? Serai-je relégué à une fonction subalterne ? Et, une fois que Chefy Thomas-Tito m’aura totalement dépossédé de mon appli TempoTopo’, pourrais-je seulement l’utiliser avant qu’elle ne sorte officiellement du giron de l’entreprise ?
Quelle est en réalité ma marge de manœuvre ?, me suis-je lamenté jusqu’au terme du délai imposé. Tout ce temps, Lorrie observait ma torture d’un œil métallique, sans âme : elle me serinait sans relâche d’accepter mon sort, tout simplement, et d’attendre sereinement la suite des évènements. Serait-ce une juste intuition de sa part ? Mais comment lui faire confiance depuis que j’ai pu constater à quel point cette fille n’est même pas capable de déplorer la perte d’un géniteur. Tout un pan culturel d’éducation semble lui faire défaut et je m’en sens seul et unique responsable.
Pourtant, je pense de même qu’elle, à l’instar de la sentence : « Si tu tombes dans le fleuve, laisse-toi émerger dans le sens du courant, c’est ta seule chance d’en réchapper !».
Sophie Montana serait-elle donc de mèche ? En est-elle, elle aussi ?
En définitive, je ne sais plus trop qui est avec qui ou qui est contre qui, mais, de jours en jours, je commence à admettre l’idée que Timothy Fastoche est bel et bien un groupe plutôt qu’un individu. Mon vieux Steve Domino ne rêvait donc pas à voix haute, lui, le vieil anarchiste devenu enfin sans dieu ni maître (quoique surtout sans compte à rendre à quiconque) ; je conçois bien que cela doit lui plaire, un programme foireux d’insurrection citoyenne projeté par une bande d’hurluberlus ! Par ailleurs, qui sait si je n’en fais pas partie moi-même à mon insu ?
Il n’empêche que tout ceci ne me fait pas avancer d’une case. Mon avenir à TimeWeather est incertain. Vais-je vers une promotion compensatoire ? Serai-je relégué à une fonction subalterne ? Et, une fois que Chefy Thomas-Tito m’aura totalement dépossédé de mon appli TempoTopo’, pourrais-je seulement l’utiliser avant qu’elle ne sorte officiellement du giron de l’entreprise ?
Quelle est en réalité ma marge de manœuvre ?, me suis-je lamenté jusqu’au terme du délai imposé. Tout ce temps, Lorrie observait ma torture d’un œil métallique, sans âme : elle me serinait sans relâche d’accepter mon sort, tout simplement, et d’attendre sereinement la suite des évènements. Serait-ce une juste intuition de sa part ? Mais comment lui faire confiance depuis que j’ai pu constater à quel point cette fille n’est même pas capable de déplorer la perte d’un géniteur. Tout un pan culturel d’éducation semble lui faire défaut et je m’en sens seul et unique responsable.
Pourtant, je pense de même qu’elle, à l’instar de la sentence : « Si tu tombes dans le fleuve, laisse-toi émerger dans le sens du courant, c’est ta seule chance d’en réchapper !».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire