"Je m’appelle Bernard Topo. Je viens de Bruxelles en 2027, via une application que j’ai développée pour communiquer avec un passé où se pressentait déjà l’omnipotence de la technologie (l’ardoise digitale est comme le prolongement de la main) et des réseaux sociaux (les Faceblokoeurs veillent sur nos rapports humains et les Gog+ surveillent nos agissements).
L’évolution ne s’y décline pas en révolution : les pouvoirs financiers sont suprapotents, la politique brille par son absence, les technocrates exécutent et seule l’existence personnelle pimente encore d’un brin d’humanité ce futur qui vous est proche. Si proche que vous pouvez vous y retrouver et à la fois si lointain qu’on peut envisager ce constat comme l’un des multiples avatars de l’Histoire."

dimanche 1 avril 2012

mauvaise humeur

Fin épisode précédent : « Et, tu sais, Gamin, … j’ai opté pour l’un de ces Timothy-Fastoches ! », rajouta-t-il à voix basse, comme une confidence inavouable. Ah là, mon vieux Steve Domino allait une fois de plus m’apprendre quelque chose, ai-je pensé en aparté.

 
Episode 82. Vendredi 02 04 2027. Je suis de très mauvaise humeur. Primo, j’ai dû caser Lorrie dans son armoire car sa pertinence coutumière ne m’est d’aucune utilité pour digérer le boniment de mon vieux Steve. Dans « boniment », on trouve d’ailleurs les racines « bonus » et « mensonge » ; c’est ainsi que je qualifie son baratin, avec tout le respect et la tendresse que je lui dois. A vrai dire, je ne compte même pas le répéter ici : je ne tiens pas à dégrader mon discours par un scénario de la pire sociale-fiction qui soit !
Secundo (et de plus !), j’ai rendez-vous cet après-midi avec mes collègues au « Sixties years after », un bar rétro’ qui ne diffuse que de la musique des sixties-seventies et offre une carte idoine de bières et de plats d’époque. Cela fait presque deux mois que nous n’avons plus eu une de ces réunions conviviales, et, cette fois, cela me fait souci de retrouver Sophie Montana entre quatre-z’yeux. Malvenu sans doute d’étaler notre différent en public mais, vu sous un autre angle, si je ne dis rien à propos de mes soupçons à son encontre, pour qui passerai-je si un jour cela se savait ?

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