Fin
épisode précédent : « Méfie-toi ! Ne te laisse pas
embobiner ! » me harangue en permanence Lorrie, ma nièce. Finalement,
elle aussi voit plutôt juste et ne délire pas autant que je l’imagine !
C’est tout-à-fait normal, du reste : n’est-ce pas moi qui l’ai…
éduquée ?
Episode 84. Dimanche 04 04
2027. La fraicheur lumineuse du matin et un soleil torride à midi sont un cocktail
détonnant pour un vrai dimanche comme d’antan : apéro et barbecue, dolce
farniente et parties de boules arrosées d’alcool à l’anis. En l’occurrence, je
suis vautré sur la terrasse d’un bar sur le toit d’une ancienne usine, à sept
étages de hauteur ; j’ai une cruche d’eau augmentée à ma gauche et Lorrie à ma droite
qui me grille mécaniquement des grillons ; le vent tiède nous rafraichit sous les parasols et, tout en dictant mon
épisode du jour à mon ardoise digitale, je sens la sieste doucement m’envahir
comme l’électron se libère de son noyau.
Cela fera bientôt trois mois
que je consigne dans ce journal les moments forts de mon existence. Outre la
prouesse technologique de communiquer avec le passé (toutes proportions
gardées, ce n’est qu’une petite quinzaine d’années en arrière !), ce
monologue quotidien a pour seul effet d’évacuer mes craintes, mes angoisses ou
mes doutes et, plus rarement comme aujourd’hui, d’afficher mes envies, mes
certitudes et mes petits bonheurs. Comme déjà dit précédemment, je pense, l’essentiel
est davantage pour moi aujourd’hui dans le plaisir de la parole écrite que dans
l’espoir d’être lu ou entendu.
Une autre finalité ne serait sans doute qu’illusion réciproque entre vous et moi.
Une autre finalité ne serait sans doute qu’illusion réciproque entre vous et moi.
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