TOUTE LA SEMAINE 12
(épisodes 82 à 88)
EN UN COUP D’ŒIL !
EN UN COUP D’ŒIL !
Episode 82. Vendredi 02 04 2027. Je suis de très mauvaise humeur. Primo, j’ai dû caser Lorrie dans son armoire car sa pertinence coutumière ne m’est
d’aucune utilité pour digérer le boniment de mon vieux Steve. Dans
« boniment », on trouve d’ailleurs les racines « bonus » et
« mensonge » ; c’est ainsi que je qualifie son baratin, avec
tout le respect et la tendresse que je lui dois. A vrai dire, je ne compte même
pas le répéter ici : je ne tiens pas à dégrader mon discours par un
scénario de la pire sociale-fiction qui soit !
Secundo (et de plus !), j’ai rendez-vous cet après-midi avec mes collègues
au « Sixties years after », un bar rétro’ qui ne diffuse que de la
musique des sixties-seventies et offre une carte idoine de bières et de plats
d’époque. Cela fait presque deux mois que nous n’avons plus eu une de ces
réunions conviviales, et, cette fois, cela me fait souci de retrouver Sophie
Montana entre quatre-z’yeux. Malvenu sans doute d’étaler notre différent en
public mais, vu sous un autre angle, si je ne dis rien à propos de mes soupçons
à son encontre, pour qui passerai-je si un jour cela se savait ?
Episode 83. Samedi 03 04
2027. La notification officielle (je ne suis plus habitué à recevoir des
messages écrits avec autant de protocole) de TimeWeather, qui entérine les
propos d’hier de Sophie Montana, est arrivée tôt ce matin, comme si les N supérieurs
voulaient absolument que je me mette illico à la tâche.
En substance, et dans leur style de message-maison, plutôt décontracté : « … Ton appli’ TempoTopo’ nécessite encore de profondes modifications pour être opérationnelle à 150%, tu le sais. Mais je ne suis pas le seul à compter sur tes compétences pour en finaliser le développement. Entretemps, elle sera utilisable en version bêta-labo pour tests internes et… bla bla bla… etc. J.-P. ». Jean-Philippe est le coordinateur direct de mon équipe, celui par qui gravitent toutes les infos montantes et descendantes. C’est un gros débonnaire de N5 dont je me méfie car il a une tête d’hypocrite et des manières trop serviles pour être franches. Déjà qu’à partir du niveau 5, on n’utilise plus que les initiales et surtout plus les noms de famille ! J’espère pour lui que je me trompe mais J.-P., en chef qui se respecte, n’est d’ailleurs apprécié par personne et je ne suis pas le seul à le tenir à distance. Lui et Sophie, par exemple, sont comme les doigts d’un manchot : à mon avis, il y a dû avoir une affaire entre eux. Un faux-jeton et une garce ne peuvent pas faire bon ménage !
A propos de Sophie, elle a beau prétendre avoir divulgué publiquement mes recherches pour mon propre bien, ma sécurité et ma pérennité, je demeure sceptique quant à ses bonnes intentions. « Tu es de toute façon le seul de TimeWeather à pouvoir finaliser la TempoTopo’ ! », essaie-t-elle de me caresser dans le sens du poil. Non, à mon sens, Sophie Montana et son acolyte, le jeune Chefy Thomas-Tito , ont bel et bien cru pouvoir reprendre l’appli' à leur propre compte sans y être en définitive parvenus. D’autant plus que lui aussi en est, un de ces Timothy-Fastoche comme ceux décrits par mon vieux Steve !
« Méfie-toi ! Ne te laisse pas embobiner ! » me harangue en permanence Lorrie, ma nièce. Finalement, elle aussi voit plutôt juste et ne délire pas autant que je l’imagine ! C’est tout-à-fait normal, du reste : n’est-ce pas moi qui l’ai… éduquée ?
En substance, et dans leur style de message-maison, plutôt décontracté : « … Ton appli’ TempoTopo’ nécessite encore de profondes modifications pour être opérationnelle à 150%, tu le sais. Mais je ne suis pas le seul à compter sur tes compétences pour en finaliser le développement. Entretemps, elle sera utilisable en version bêta-labo pour tests internes et… bla bla bla… etc. J.-P. ». Jean-Philippe est le coordinateur direct de mon équipe, celui par qui gravitent toutes les infos montantes et descendantes. C’est un gros débonnaire de N5 dont je me méfie car il a une tête d’hypocrite et des manières trop serviles pour être franches. Déjà qu’à partir du niveau 5, on n’utilise plus que les initiales et surtout plus les noms de famille ! J’espère pour lui que je me trompe mais J.-P., en chef qui se respecte, n’est d’ailleurs apprécié par personne et je ne suis pas le seul à le tenir à distance. Lui et Sophie, par exemple, sont comme les doigts d’un manchot : à mon avis, il y a dû avoir une affaire entre eux. Un faux-jeton et une garce ne peuvent pas faire bon ménage !
A propos de Sophie, elle a beau prétendre avoir divulgué publiquement mes recherches pour mon propre bien, ma sécurité et ma pérennité, je demeure sceptique quant à ses bonnes intentions. « Tu es de toute façon le seul de TimeWeather à pouvoir finaliser la TempoTopo’ ! », essaie-t-elle de me caresser dans le sens du poil. Non, à mon sens, Sophie Montana et son acolyte, le jeune Chefy Thomas-Tito , ont bel et bien cru pouvoir reprendre l’appli' à leur propre compte sans y être en définitive parvenus. D’autant plus que lui aussi en est, un de ces Timothy-Fastoche comme ceux décrits par mon vieux Steve !
« Méfie-toi ! Ne te laisse pas embobiner ! » me harangue en permanence Lorrie, ma nièce. Finalement, elle aussi voit plutôt juste et ne délire pas autant que je l’imagine ! C’est tout-à-fait normal, du reste : n’est-ce pas moi qui l’ai… éduquée ?
Episode 84. Dimanche 04 04
2027. La fraicheur lumineuse du matin et un soleil torride à midi sont un cocktail
détonnant pour un vrai dimanche comme d’antan : apéro et barbecue, dolce
farniente et parties de boules arrosées d’alcool à l’anis. En l’occurrence, je
suis vautré sur la terrasse d’un bar sur le toit d’une ancienne usine, à sept
étages de hauteur ; j’ai une cruche d’eau augmentée à ma gauche et Lorrie à ma droite
qui me grille mécaniquement des grillons ; le vent tiède nous rafraichit sous les parasols et, tout en dictant mon
épisode du jour à mon ardoise digitale, je sens la sieste doucement m’envahir
comme l’électron se libère de son noyau.
Cela fera bientôt trois mois
que je consigne dans ce journal les moments forts de mon existence. Outre la
prouesse technologique de communiquer avec le passé (toutes proportions
gardées, ce n’est qu’une petite quinzaine d’années en arrière !), ce
monologue quotidien a pour seul effet d’évacuer mes craintes, mes angoisses ou
mes doutes et, plus rarement comme aujourd’hui, d’afficher mes envies, mes
certitudes et mes petits bonheurs. Comme déjà dit précédemment, je pense, l’essentiel
est davantage pour moi aujourd’hui dans le plaisir de la parole écrite que dans
l’espoir d’être lu ou entendu.
Une autre finalité ne serait sans doute qu’illusion réciproque entre vous et moi.
Une autre finalité ne serait sans doute qu’illusion réciproque entre vous et moi.
Episode 85. Lundi 05 04
2027. Et c’est parti comme un lundi d’antan, un vrai début de semaine comme on
n’en fait plus. Concernant mon appli’ TempoTopo’, j’ai à établir mon plan de
recherche ainsi qu’une ébauche d’échéancier à fournir pour vendredi, ainsi que
me l’a suggéré J.-P. dans sa notification. En échange, je suis libéré de toutes
contraintes, mais, quant à moi, je préférais nettement accomplir d’autres
tâches pour m’abandonner entre-deux à mon développement comme un loisir.
N’empêche que, dès matin, la
FaceBlokoeuse de service ne s’est pas gênée pour me rappeler mes obligations
sociales dans le Réseau, en me tarabustant au passage : « Vous avez
une sacré tendance à la misanthropie, n’est-ce pas, Monsieur Topo’ ? »
grinçait son avatar qui affichait des quenottes plus blanches qu’un Gog+. Non,
je n’ai pas vécu « un couple momentané » depuis un temps
certain ; non, je n’ai répondu à aucune invitation évènementielle de ces
dernières semaines ; non, je n’ai pas commenté d’infos amicales depuis
longtemps ; non, je n’ai donné aucune information en pâture à quiconque ;
rien de tout cela.
Ma position de N4 ne
semblait guère lui suffire. C’était une bonne femme très procédurière - rien à
voir avec Fatey ! -, bien retranchée derrière son anonymat de circonstance.
Je ne lui ai pas caché un profond agacement : n’ai-je pas d’autres missions
plus intelligentes à remplir ? De plus, elle se targuait de
moraliser : « Attention, Monsieur Topo’, de misanthrope à sociopathe,
il n’y a qu’un lien ténu ! ». Belle maxime, en vérité. A mon sens, cette
fille bornée, obtuse et têtue n’est qu’une psychopathe à qui l’on a offert une jolie
casquette, un masque et des galons. De rage, j’ai esquissé le geste de me
déconnecter de FaceBlok et consorts, quoi qu’il arrivât par la suite.
… Quoiqu’IL arrivât par la
suite, c’était le cas de le dire car c’est le moment précis qu’IL avait choisi
pour s’hologuer comme une fumée noire d’incendie. Pareil à la fois précédente,
grand, tout de noir vêtu et la face blanchâtre, Timothy Fastoche en imposait,
d’autant plus que, aujourd’hui, son hologramme était stable et semblait vouloir
le rester. Je m’attendais à un long discours sur un ton monocorde, comme dans
les pires scènes de science-fiction à la papa. Ce ne fut pas le cas.
L’homme s’est assis posément dans un fauteuil. « J’arrive droit de 2031, Monsieur Topo’ ! Cela ne devrait pas vous étonner, vous qui vous entretenez quotidiennement avec l’an 2012 ! », entama-t-il d’une voix suave et racoleuse. De fait, hormis l’hologramme, je ne me sentais pas dépaysé. D’ailleurs, je le lui ai dit. La réponse tomba comme un couperet : « … L’hologramme dans le passé ? C’est en effet fort récent mais il suffisait simplement de rebondir sur vos travaux, mon cher Topo’ ! ».
L’homme s’est assis posément dans un fauteuil. « J’arrive droit de 2031, Monsieur Topo’ ! Cela ne devrait pas vous étonner, vous qui vous entretenez quotidiennement avec l’an 2012 ! », entama-t-il d’une voix suave et racoleuse. De fait, hormis l’hologramme, je ne me sentais pas dépaysé. D’ailleurs, je le lui ai dit. La réponse tomba comme un couperet : « … L’hologramme dans le passé ? C’est en effet fort récent mais il suffisait simplement de rebondir sur vos travaux, mon cher Topo’ ! ».
La
complicité forcée de son sourire ne me disait rien qui vaille. Dans un sens, je
pouvais être ravi d’une certaine postérité, comme tout un chacun le serait en
pareil cas, mais, dans un autre, je restais perplexe, incrédule et sur mes
gardes. En effet, ce Timothy Fastoche de pacotille arrivait-il véritablement en
droite ligne du futur ? N’était-ce pas plutôt un piège du présent pour me
mettre en confiance et me tirer confidence ? En un mot comme en
cent, je me retrouvais dans une circonstance similaire à la vôtre lors de la
sortie de mes premiers billets au beau mitan de janvier : situation de doute,
de scepticisme et de banalisation. « Bah ! Ce n’est qu’une vulgaire
histoire d’anticipation ! », vous entendais-je dire de partout.
Peut-être l’est-ce,
peut-être ne l’est-ce pas ! Allez savoir…
Episode
86. Mardi 06 04 2027. Le Timothy Fastoche rencontré hier n’est
certes pas un fumiste, ce que son attitude des grands soirs aurait pu
laisser supposer.
La longue discussion technique que nous avons développée deux bonnes heures durant désamorce tous mes doutes à son propos, tout au moins technologiques.
La longue discussion technique que nous avons développée deux bonnes heures durant désamorce tous mes doutes à son propos, tout au moins technologiques.
Je vous épargne les détails mais, grosso modo, leur Fasttime (FASToche TIMothy) est bien au-delà d’une simple application. J’avoue que de nombreuses notions me manquent pour en comprendre l’architecture. Rien de plus normal, chaque chose en son temps ! Il me faudra quelques années d'études et de recherches complémentaires pour en arriver où ils en sont.
Leur
néo-recherche du moment ( néo-façon de parler, c’est en 2031,
dans quatre ans, n'anticipons pas ! ) qui vise les liaisons
télépathiques, afin non seulement de programmer divers accessoires
mais encore de communiquer entre nous, me sidère à tel point que, à
pareille accélération, la téléportation virtuelle me parait pour
le lendemain et celle de la matière pour l’après-demain, qui
sait ?
Toujours est-il que ce Timothy m’a filé
d’excellents tuyaux pour la TempoTopo’. J’ai l’impression
très nette que je vais bondir et rebondir dans les jours qui
viennent et vous proposer les premières photos en noir et blanc
d’ici la semaine prochaine, si la Démagog+ et les Faceblokoeurs me
le permettent ! Moins spectaculaire peut-être sera auparavant
de surfer allègrement sur le Net de 2012, d'accéder aux
informations du jour et de communiquer à mon gré avec d'autres
locuteurs d'alors, toutes actions encore impossibles à cette heure.
Mon
avis est nettement plus mitigé quant à l’homme politique. A
priori, qualifier leur mouvement de « néo-activisme citoyen »
m’incite à une défiance certaine, particulièrement à cause de
ce préfixe de « néo ». Je pressens mon Timothy Fastoche
trop racoleur et très charismatique, deux facettes selon moi fort
inquiétantes dans un monde où le pouvoir politique est devenu, soit
obsolète, soit une justification vaseuse pour pontes du capital
financier.
Enfin,
qu’il ait réellement envoyé son hologramme au départ de l’année
2031 m’interpelle : disons que je lui laisse le bénéfice du
doute, quoique je me sente quelque peu ébranlé, pas vous ?
Episode 87. Mercredi 07
04 2027. Trois uniformes blancs se manifestent tôt matin devant la
porte de mon immeuble. Le plus grand ne m'est pas inconnu. Vue du
haut de mon premier étage, l'autre gaillarde doit peser ses cent
kilos de muscles et mesurer deux fois autant de centimètres. Pour le
peu que j'en aperçois sous son costume, c'est une femme plutôt
jolie, aux formes puissantes et au visage de chérubine mais à
laquelle je ne me frotterais cependant guère, ni en pugilat, ni en
étreinte. Sans doute est-ce le critère principal de Démagog+ lors
des sélections d'embauche, ne l'ai-je pas déjà dit ?
Dans l'attente du sort qu'on me réserve, je me rassure de la présence de mon Timothy Fastoche de Gog+ parmi le triumvire. Je savais que cette procédurière de Faceblokoeuse d'avant-hier ne lâcherait pas le morceau.
De toute évidence, mon altercation avec elle avait mis près de 48 heures pour parvenir aux dossiers de la Démagog+. Fait paradoxal après des décennies de courses contre le temps, la lenteur est parfois l'un des points faibles du sytème+ mais c'est également ce qui confère à la réalité augmentée un petit relent d'humanité pas trop désagréable, à vrai dire. Du coup, mon argutie était fin prête, si toutefois on me la laisse développer !
Point ne fut besoin, je
n'étais pas dans leur visée. Ma voisine, par contre...
"Dites-moi, Monsieur Topo... ", m'apostrophe d'en bas mon géant de Gog+ sur un ton bien peu amical pour un Timothy Fastoche protecteur, "Juliana Paderova, votre voisine, vous la connaissez ?". J'ai secoué la tête, "Non, je ne sais même pas comment elle est !", ai-je répondu, sans mentir.
De fait, lorsque dix minutes plus tard, je l'ai aperçue, pendue de guinguois comme une loque accrochée aux épaules de la gigantesque et de son collègue moins imposant, cela m'a certes rappelé la vidéo de Chatey, mais il ne me semblait pas avoir rencontré cette jeune femme auparavant, ou peut-être sur FaceBlok, parmi mes innombrables amies et amis. De quoi la pressentait-on déviante, qui le saura et qui osera le dire ?
De toute façon, la rue est vide à cette heure, beaucoup dorment encore. Je suis vraisemblablement le seul témoin. Mais suis-je un observateur neutre ? En quoi aurais-je influé sur les événements, une fois de plus ?
Peu importe, du reste. J'ai mieux à faire : mon appli TempoTopo' passera à la vitesse supérieure dès ce soir. Encore deux ou trois essais et quelques tests avant de naviguer confortablement sur un Internet antédaté. Demain, je rentre dans votre actualité !
"Dites-moi, Monsieur Topo... ", m'apostrophe d'en bas mon géant de Gog+ sur un ton bien peu amical pour un Timothy Fastoche protecteur, "Juliana Paderova, votre voisine, vous la connaissez ?". J'ai secoué la tête, "Non, je ne sais même pas comment elle est !", ai-je répondu, sans mentir.
De fait, lorsque dix minutes plus tard, je l'ai aperçue, pendue de guinguois comme une loque accrochée aux épaules de la gigantesque et de son collègue moins imposant, cela m'a certes rappelé la vidéo de Chatey, mais il ne me semblait pas avoir rencontré cette jeune femme auparavant, ou peut-être sur FaceBlok, parmi mes innombrables amies et amis. De quoi la pressentait-on déviante, qui le saura et qui osera le dire ?
De toute façon, la rue est vide à cette heure, beaucoup dorment encore. Je suis vraisemblablement le seul témoin. Mais suis-je un observateur neutre ? En quoi aurais-je influé sur les événements, une fois de plus ?
Peu importe, du reste. J'ai mieux à faire : mon appli TempoTopo' passera à la vitesse supérieure dès ce soir. Encore deux ou trois essais et quelques tests avant de naviguer confortablement sur un Internet antédaté. Demain, je rentre dans votre actualité !
Episode
88. Jeudi 08 04 2027. J'ai
planché jusqu'au petit matin sur les actualités 2012, comme sur un feuilleton
qu'on aborde en plein milieu. Papillonnant d'un site à l'autre, j'ai essayé
d'en comprendre les tenants et aboutissants et tenté de rassembler les pièces
d'un gigantesque puzzle dont je n'avais pas l'image globale. C’est passionnant,
toute cette diversité des sources et de points de vue que nous ne connaissons
plus guère, aujourd’hui que les opinions ont été décapées, rabotées, érodées,
les unes par les autres et les autres par les unes. Nous ne sommes en effet
plus informés autrement que « par ce que commentent nos amies, nos amis »
(qui ont sensiblement une Pensée proche de la nôtre, forcément). La soupe uniforme qui en résulte est notre bol
quotidien.
Soit. Vers une heure du matin donc, j'avais survolé les vidéos de janvier de fond en comble, et trouvé quelques informations-clés afin d'aborder la suite avec un minimum d'intelligence. Février, tout comme mars, m'ont incité ensuite à parcourir entre autre les méandres de la campagne électorale française.
Soit. Vers une heure du matin donc, j'avais survolé les vidéos de janvier de fond en comble, et trouvé quelques informations-clés afin d'aborder la suite avec un minimum d'intelligence. Février, tout comme mars, m'ont incité ensuite à parcourir entre autre les méandres de la campagne électorale française.
Fatigue aidant, je mélangeais peu à peu les donnes et le brusque essor en fin
de mois d'un certain Mélanchon m'avait complètement largué, à vrai dire. Un
chodkawa bien tassé n'a pas suffi à me remettre sur les rails. Le discours à
Toulouse sur la France Internationale avait beau être bien mené, j’ai craqué au
beau mitan. J'ai dû m'assoupir, sans doute, en plein arcane de fin mars 2012,
sur le coup des 4 ou 5 heures.
Un curieux sentiment me perturbe, à présent que je suis frais et dispos, c'est la nette impression de ne pas m'y retrouver, dans cette époque, comme si ma mémoire faisait défaut ou que je n'aurais jamais existé auparavant !
Un curieux sentiment me perturbe, à présent que je suis frais et dispos, c'est la nette impression de ne pas m'y retrouver, dans cette époque, comme si ma mémoire faisait défaut ou que je n'aurais jamais existé auparavant !
Aujourd’hui,
en 2012, c’est le week-end Pascal qui commence. Pour moi, 15 ans plus tard, c’est
un jeudi de fin de semaine, tout simplement.
Me voilà par contre émerveillé par la version augmentée de mon appli
TempoTopo’, comme un gosse l’était sans doute dans sa chasse aux œufs en
chocolat.
A
moi demain de bilanter et de projeter pour les jours à venir, à moi demain de me
choisir une facegirl d’un jour ou deux, à moi demain …
Mais que faisais-je donc le dimanche de Pâques 2012 ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire