Fin épisode précédent :
De fait : « Je ne suis pas habilitée à vous la dévoiler, Monsieur
Topo’ ! », grince-t-elle, toujours aussi empathique, « Tout ce
que je sais, c’est que c’est assez important, me semble-t-il, pas moins de
quatre + ! ».
Episode 100. Mardi 20 04 2027. Une importance de
cet ordre me rendait perplexe. D’une part, je savais combien j’avais souvent
poussé mon asociabilité un peu loin (on me l’avait assez notifié !), d’autre
part, il me paraissait que mon N6 m’offrait une immunité certaine. Pour
que les pontes de Faceblok prennent la peine de me rencontrer personnellement,
certes fallait-il que la raison fût au-delà de ce que je pouvais imaginer. Je
me suis donc levé aujourd’hui sans aucune autre aspectation envisageable et mes
chokburgers du matin n’avaient pas vraiment le goût des autres jours. Lorrie
était en train de se cultiver (il en était temps, je venais de lui en inoculer l’envie)
lorsque deux sbires se sont flanqués devant ma porte. Pas question apparemment
pour moi de sauter ce rendez-vous, quel qu’en soit le prétexte !
Le Gog+ de gauche affichait, plus ou moins à hauteur du plafond, un visage connu et souriant mais dont les yeux neutres ne reflétaient aucune information.
Encadré par mon escorte, nous sommes enfin arrivés au nord de la ville, dans un bâtiment-cathédrale d’une vingtaine d’étages dont l’ascenseur est plus vaste que mon salon. Faceblok a de toute évidence une conception un peu plus désuète de l’entreprise que TimeWeather, nettement moins protocolaire quant à elle si on excepte des gens plutôt mous comme J.P. Ainsi, nous nous arrêtons à un plateau parmi les plus élevés de l’immeuble, qui représente à chaque fois un échelon supérieur de la hiérarchie. A ce moment, sans savoir de quoi il en retourne à mon propos, chaque palier franchi me turlupine davantage, je le reconnais.
C’est une petite femme ronde qui m’accueille dès le couloir, avec un signe impératif de la main vers mes deux cerbères. « Je m’appelle Josée Van DerBrug, chargée de projet. Bienvenue, Monsieur Topo’ ! ». La main tendue, le ton jovial de sa voix et le doux parfum qui émane de sa gorge largement dénudée me mettent d’emblée en confiance, quoique je conserve par prudence un brin de suspicion. Comme elle me l’indique, je trottine derrière ses talons jusqu’à un bureau où, politesse de circonstance, j’accepte un chodkawa et le fauteuil royal qu’elle m’a désigné.
« Je n’ai pas de temps à perdre, Monsieur Topo’ ! Je serai donc directe… », commença-t-elle, avec son léger accent du Nord.
Croiser les jambes l’une sur l’autre me donna, je pense, de la consistance.
« … Le service recherche de Faceblok apprécie particulièrement votre travail effectué sur le temps, Monsieur Topo’ ! », poursuivit-elle, tout en nous servant nos chodkawas fumants.
Ainsi que mon Timothy Fastoche de ’31 l’avait insinué, ma TempoTopo’ était devenue de toute évidence une application notoire, pensai-je, … grâce à l’initiative sans délicatesse de cette mythomane de Chatey, peut-être ?
Les coudes appuyés sur une table de verre, ses bras s’agitent dans les airs. « J’attends de vous un oui ou un non de principe, Monsieur Topo’, rien de plus pour l’instant : voudriez-vous nous rejoindre ? ».
« … vous rejoindre ? », répétai-je, quelque peu déstabilisé.
Le Gog+ de gauche affichait, plus ou moins à hauteur du plafond, un visage connu et souriant mais dont les yeux neutres ne reflétaient aucune information.
Encadré par mon escorte, nous sommes enfin arrivés au nord de la ville, dans un bâtiment-cathédrale d’une vingtaine d’étages dont l’ascenseur est plus vaste que mon salon. Faceblok a de toute évidence une conception un peu plus désuète de l’entreprise que TimeWeather, nettement moins protocolaire quant à elle si on excepte des gens plutôt mous comme J.P. Ainsi, nous nous arrêtons à un plateau parmi les plus élevés de l’immeuble, qui représente à chaque fois un échelon supérieur de la hiérarchie. A ce moment, sans savoir de quoi il en retourne à mon propos, chaque palier franchi me turlupine davantage, je le reconnais.
C’est une petite femme ronde qui m’accueille dès le couloir, avec un signe impératif de la main vers mes deux cerbères. « Je m’appelle Josée Van DerBrug, chargée de projet. Bienvenue, Monsieur Topo’ ! ». La main tendue, le ton jovial de sa voix et le doux parfum qui émane de sa gorge largement dénudée me mettent d’emblée en confiance, quoique je conserve par prudence un brin de suspicion. Comme elle me l’indique, je trottine derrière ses talons jusqu’à un bureau où, politesse de circonstance, j’accepte un chodkawa et le fauteuil royal qu’elle m’a désigné.
« Je n’ai pas de temps à perdre, Monsieur Topo’ ! Je serai donc directe… », commença-t-elle, avec son léger accent du Nord.
Croiser les jambes l’une sur l’autre me donna, je pense, de la consistance.
« … Le service recherche de Faceblok apprécie particulièrement votre travail effectué sur le temps, Monsieur Topo’ ! », poursuivit-elle, tout en nous servant nos chodkawas fumants.
Ainsi que mon Timothy Fastoche de ’31 l’avait insinué, ma TempoTopo’ était devenue de toute évidence une application notoire, pensai-je, … grâce à l’initiative sans délicatesse de cette mythomane de Chatey, peut-être ?
Les coudes appuyés sur une table de verre, ses bras s’agitent dans les airs. « J’attends de vous un oui ou un non de principe, Monsieur Topo’, rien de plus pour l’instant : voudriez-vous nous rejoindre ? ».
« … vous rejoindre ? », répétai-je, quelque peu déstabilisé.
Avez-vous déjà joué votre vie sur un seul coup de
dé ? A cet instant, j’ai fortement regretté l’intuition de Lorrie qui
aurait certes pu me guider, mais, à défaut, j’ai hoché la tête à l’horizontale.
Josée Van DerBrug me lâcha un peu de lest, mais je le sentais tenace :
« Fort bien, Monsieur Topo’, je respecte votre choix, momentané je n’en doute pas… Pouvez-vous toutefois m’exprimer les raisons de ce refus hâtif ? »
Josée Van DerBrug me lâcha un peu de lest, mais je le sentais tenace :
« Fort bien, Monsieur Topo’, je respecte votre choix, momentané je n’en doute pas… Pouvez-vous toutefois m’exprimer les raisons de ce refus hâtif ? »
« TimeWeather vient également de me faire une
proposition et… je l’ai déjà acceptée, Madame Van derBrug ! » fut ma
réponse laconique qui me simplifiait toute réflexion et toute explication.
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