Vendredi 19 03 2027. « Connaissez-vous Chatey FotoSmith ? »,
m’interrogea la FaceBlokoeuse en imposant son avatar de fonction en plein écran.
J’ai souri bien malgré moi : cette question me rappelait quelque chose, et
puis, avec un nom aussi ridicule, je me serais cru dans un roman d’anticipation
pour les nuls. Je dodelinai du
chef : c’était un déni un peu contraint, je le reconnais. « Je parie
que ce Monsieur Fotosmith veut devenir mon ami, c’est cela ? »,
grinçais-je sans trop laisser paraître le désagrément sur mon visage. La
répartie fusa derechef : « A moitié exact seulement, Monsieur Topo’,
car Chatey FotoSmith est une femme ! ». Je n’espérais évidemment pas
que la FaceBlokoeuse me résumât le personnage, moins encore d’avoir le choix en
quoi que ce soit. « Demande il y a, l’accepter, il le faut ! »
est l’un des piliers de FaceBlok depuis son avènement au début des années
double-vingt !
Chatey fait grimper
mon nombre d’amis à 1649, avec une moyenne d’entrées qui varie de 10 à 15 par semaine. Selon les spécialistes des réseaux sociaux, c’est le maximum de
personnes que peut agréer un individu en ce laps de temps au sein de ses cercles
d’amis. Pour ma part, je m’en contenterais de moins et, d’ailleurs, je ne
communique qu’avec une vingtaine tout au plus.
A propos, Chatey FotoSmith n’a pas tardé à me contacter. « Bonjour, Monsieur Topo’, ravie de vous connaître ! », vient-elle de me dire d’une voix qui me rappelle une autre, entendue très récemment. J’ai une excellente mémoire des timbres vocaux, contrairement à d’autres signes plus visuels comme un visage ou une silhouette. D’apparence et de faciès, on ne risque cependant pas de l’oublier ; son visage angélique de blonde aux yeux bleus et son allure de femme accomplie m’ont fasciné dès la première seconde. Ce n’est pas seulement par convenance que j’invitai son hologramme à s’installer le plus confortablement possible dans mon salon.
De surcroît, Chatey est très franche et directe : « Nous sommes tous deux célibataires, n’est-ce pas, Monsieur Topo’ ?... Dites, si j’osais me permettre, que diriez-vous de passer deux ou trois heures ensemble pour commencer ? Disons que je m’invite chez vous… dans un petit quart d’heure ? Cela vous irait ?».
Là, je l’attends. A franchement parler, je n’ai pas eu envie de refuser sa proposition.
Mais je viens de me souvenir de sa voix, une voix que j’avais entendue pas plus tard que ce matin.
Passer quelques heures avec une Faceblokoeuse, jamais je n’aurais osé l’imaginer.
A propos, Chatey FotoSmith n’a pas tardé à me contacter. « Bonjour, Monsieur Topo’, ravie de vous connaître ! », vient-elle de me dire d’une voix qui me rappelle une autre, entendue très récemment. J’ai une excellente mémoire des timbres vocaux, contrairement à d’autres signes plus visuels comme un visage ou une silhouette. D’apparence et de faciès, on ne risque cependant pas de l’oublier ; son visage angélique de blonde aux yeux bleus et son allure de femme accomplie m’ont fasciné dès la première seconde. Ce n’est pas seulement par convenance que j’invitai son hologramme à s’installer le plus confortablement possible dans mon salon.
De surcroît, Chatey est très franche et directe : « Nous sommes tous deux célibataires, n’est-ce pas, Monsieur Topo’ ?... Dites, si j’osais me permettre, que diriez-vous de passer deux ou trois heures ensemble pour commencer ? Disons que je m’invite chez vous… dans un petit quart d’heure ? Cela vous irait ?».
Là, je l’attends. A franchement parler, je n’ai pas eu envie de refuser sa proposition.
Mais je viens de me souvenir de sa voix, une voix que j’avais entendue pas plus tard que ce matin.
Passer quelques heures avec une Faceblokoeuse, jamais je n’aurais osé l’imaginer.
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