"Je m’appelle Bernard Topo. Je viens de Bruxelles en 2027, via une application que j’ai développée pour communiquer avec un passé où se pressentait déjà l’omnipotence de la technologie (l’ardoise digitale est comme le prolongement de la main) et des réseaux sociaux (les Faceblokoeurs veillent sur nos rapports humains et les Gog+ surveillent nos agissements).
L’évolution ne s’y décline pas en révolution : les pouvoirs financiers sont suprapotents, la politique brille par son absence, les technocrates exécutent et seule l’existence personnelle pimente encore d’un brin d’humanité ce futur qui vous est proche. Si proche que vous pouvez vous y retrouver et à la fois si lointain qu’on peut envisager ce constat comme l’un des multiples avatars de l’Histoire."

dimanche 4 mars 2012

meeting virtuel

Vendredi 05 03 2027. Après une bonne semaine de travail en duo, j’ai préparé l’entame de notre exposé car, cet après-midi, Timeweather nous a arrangé un meeting, par hologrammes interposés, avec les quatre autres paires de chercheurs.  
Ce serait une introduction du genre : « Sophie Montana et moi-même avons davantage axé nos recherches sur la durabilité des matériaux que sur la puissance des accumulateurs. En effet, du strict point de vue de l’utilisateur, sans doute est-il plus tolérable que son ardoise s’effrite, s’écorne, s’érafle, voire se fende, se casse plutôt que de tomber en panne, tout simplement. La panne, dans un esprit lambda, est toujours la faute du fabricant, tandis qu’une cassure sera plus fréquemment attribuée à l’usage quotidien du produit… ». Sophie embrayerait alors sur sa matière et j’étais censé achever par des considérations plus strictement temporelles, évidemment.
La société nous réserve un dôme en plein mitan d’une forêt virtuelle, dès 16 heures T.U. où nous allons donc comparer nos résultats.
C’est Sophie et moi qui sommes prévus en premier au programme.


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