Lundi 08 03 2027. DemaGog+ avait imaginé que vêtir des bonshommes tout en
blanc serait bien plus rassurant que les costumes sombres dont étaient affublés
les policiers de jadis.
De fait, oui, on les repère de loin dans les rues, d’autant plus qu’ils patrouillent par deux et que leur taille dépasse de loin celle de n’importe quel quidam. Il en va de même pour les femmes, recrutées certainement selon les mêmes critères, qui semblent juchées en permanence sur de (très) hauts talons et dont la couleur de cheveux est majoritairement (et bizarrement) le blond.
Troupe privée au départ, la Gog+ était censée vérifier les structures et applications mises en place par Démagog+ (qui portait alors encore son nom d’origine), comme les rues en 3D – et plus tard en 4D – ou les connections satellites.
Très présentes et efficaces sur le terrain, d’autres préoccupations informelles les attendaient : ils devenaient ainsi agents de renseignements, de détection de problèmes sociaux, de dissuasion d’infractions, etc., tâches de plus en plus en défaut dans les services de l’Etat. De troupe à milice, il n’y avait qu’une histoire de synonymes : les Gog+ assumèrent imperceptiblement d‘autres mandats sécuritaires, gérés cette fois en partenariat avec les pouvoirs publics.
Rassurer sans inquiétude semblait leur devise. Leur excessive politesse et leur empathie séduisaient, leur gentillesse désarmait, leur intelligence étonnait. Les hommes en blancs représentaient somme toute les grands frères ou les beaux-fils dont la population n’aurait osé rêver auparavant. Les femmes, elles, figuraient la sœur, la belle-fille, la mère, la grand-mère selon le cas.
Résultat remarquable d’une prévention efficace : la délinquance s’est considérablement réduite, les petits délits quotidiens de tout un chacun ont quitté le territoire public, jusqu’à la criminalité qui s’est résorbée des trois-quarts.
Encore s’agissait-il de repérer la frontière infime entre délinquance et déviance, ce qui n’a apparemment jamais préoccupé, ni la corporation, ni les représentants de l’Etat.
De fait, oui, on les repère de loin dans les rues, d’autant plus qu’ils patrouillent par deux et que leur taille dépasse de loin celle de n’importe quel quidam. Il en va de même pour les femmes, recrutées certainement selon les mêmes critères, qui semblent juchées en permanence sur de (très) hauts talons et dont la couleur de cheveux est majoritairement (et bizarrement) le blond.
Troupe privée au départ, la Gog+ était censée vérifier les structures et applications mises en place par Démagog+ (qui portait alors encore son nom d’origine), comme les rues en 3D – et plus tard en 4D – ou les connections satellites.
Très présentes et efficaces sur le terrain, d’autres préoccupations informelles les attendaient : ils devenaient ainsi agents de renseignements, de détection de problèmes sociaux, de dissuasion d’infractions, etc., tâches de plus en plus en défaut dans les services de l’Etat. De troupe à milice, il n’y avait qu’une histoire de synonymes : les Gog+ assumèrent imperceptiblement d‘autres mandats sécuritaires, gérés cette fois en partenariat avec les pouvoirs publics.
Rassurer sans inquiétude semblait leur devise. Leur excessive politesse et leur empathie séduisaient, leur gentillesse désarmait, leur intelligence étonnait. Les hommes en blancs représentaient somme toute les grands frères ou les beaux-fils dont la population n’aurait osé rêver auparavant. Les femmes, elles, figuraient la sœur, la belle-fille, la mère, la grand-mère selon le cas.
Résultat remarquable d’une prévention efficace : la délinquance s’est considérablement réduite, les petits délits quotidiens de tout un chacun ont quitté le territoire public, jusqu’à la criminalité qui s’est résorbée des trois-quarts.
Encore s’agissait-il de repérer la frontière infime entre délinquance et déviance, ce qui n’a apparemment jamais préoccupé, ni la corporation, ni les représentants de l’Etat.
Je dicte ce message, debout devant la fenêtre. Depuis un
moment, j’observe un curieux va-et-vient de quatre Gog+ autour des Capso-Sats,
pourtant gentiment garées et alignées dans la l’allée centrale de la rue. Sur la
neige, ils sont semblables à des ours blancs et les voitures à des igloos
hexagonaux. A mon avis, il s’agit encore d’un N-2 qui squatte un véhicule pour
la nuit et je ne suis pas sûr que les sbires resteront aussi charmants qu’on le
croit. De fait, les voilà qui l’extirpent de la voiture manu militari. C’est un
jeune homme au visage creusé, pas rasé, vêtu en résumé d’un misérable pantalon
et d’une chemise ouverte. Par les froids qui courent, je ne lui donne pas une
demi-nuit pour rendre l’âme, à son dieu s’il en possède encore un.
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